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Le Roi Gilgamesh


L'Epopée du Roi Gilgamesh - "Conte et Bouts de Bois" à partir de 5 ans.

Mis en scène par Annette Coquet, ce spectacle est le fruit d’une rencontre entre le conte, le théâtre d’objets, la musique. Notre ambition est de raconter la plus ancienne histoire du monde au public le plus jeune (de 4 à 104 ans !)

Grâce au visuel offert par le théâtre d’objets, en l’occurrence des bouts de bois, des seaux métalliques et des allumettes, nous donnerons à voir et à entendre « l’Epopée de Gilgamesh ».

Ce récit, celui d’un roi qui ne voulait pas mourir, date de 3000 ans avant notre ère. Elle nous vient de la Mésopotamie. Inscrite sur des tablettes d’argile, elle précède la bible. Gilgamesh est l’un des textes majeurs pour l’ensemble de l’humanité. Son originalité est multiple : l’histoire traite de la toute puissance (phénomène aigu dans notre société y compris dans nos cours d’écoles... cf. l'interview ci dessous), d’affrontements où il n’y aura ni vainqueur, ni vaincu, de l’Amour de l’Autre, de la quête d’immortalité, de « l’éternelle jeunesse », de l’amitié humanisante. C’est un récit initiatique. Il aborde des questions essentielles relatives au sens de la vie.

Nous nous appuyons sur :
- les travaux de Jean Bottéro, assyriologue, qui a traduit de l’accadien l’épopée du « Grand homme qui ne voulait pas mourir » aux éditions Gallimard,
- la traduction du chanteur, compositeur, interprète : Abed AZRIE,
- les travaux de Jacques Cassabois et Pierre-Marie Beaude qui ont transcrit cette épopée à destination des collégiens.

Nos recherches sont également nourries par les travaux récents de Luc Ferry, philosophe.

Ce projet - à géométrie variable – tous publics - se veut à destination des plus jeunes (enfants à partir de 4 ans) , de même qu’aux enfants fréquentant l’école primaire et aux collégiens. L’originalité de notre projet tient également au fait que nous souhaiterions laisser une trace de l’épopée de Gilgamesh dans les lieux où nous présenterons notre travail : une boîte en bois contenant bouts de bois, seaux et allumettes géantes seront fabriqués par l’Association Brasero.

Nous tenterons ainsi de « semer de beaux cailloux » afin de permettre aux enfants de s’en emparer et de les semer à leur tour.

Nous proposons également aux enseignants, bibliothécaires, animateurs, des documents pédagogiques.

Notre volonté est de préparer au mieux la venue du spectacle et d’avoir en aval un maximum d’éléments pour élaborer avec les enfants : ateliers philosophiques, ateliers d’écriture (écriture cunéiforme), atelier conte : retrouver l’histoire, la raconter ensemble, la raconter à d’autres classes… devenir passeur...


Extrait Vidéo




Entretien avec l'écrivain Jacques Cassabois

Pourquoi avez-vous voulu raconter cette histoire aux jeunes lecteurs ? Qu’est-ce qui vous touche le plus dans l’aventure de Gilgamesh ? Qu’est-ce que vous souhaitez faire partager ?

"Gilgamesh est un casseur. Pire ! Un casseur qui a le pouvoir ! Sa violence, sa brutalité, son usage permanent de la force pour vaincre les obstacles sont des valeurs qui hélas, inondent notre monde, aujourd’hui plus que jamais. Les jeunes y sont exposés, en sont nourris. La violence se présente même à eux comme un chemin fréquentable. L ’aventure de Gilgamesh, sa grande quête au bout du monde, portée par la révolte et la colère, nous montrent justement, d’une manière éclatante, à quelle impasse conduit la violence. Je voulais que des jeunes puissent avoir accès à cette histoire, pour les emmener dans le sillage du héros, de sa folie furieuse, pour qu’ils voient que nos pires tempêtes sont celles que nous provoquons et qu’ils découvrent, au bout de la quête désespérée de Gilgamesh, la lumière d’autres chemins possibles. Cette prise de conscience finale, Gilgamesh la doit à un être merveilleux : Enkidou et à l’amitié qui les unit. L’amitié, en effet, est le moteur principal de cette histoire, source de transformation intérieure, de construction de l’être. Une telle valeur, ah oui, je tenais à la partager, en rappelant le rôle civilisateur de l’amour humain, porté par la femme et souligner aussi que ces richesses nous venaient du fond des temps, offertes par une civilisation qui avait contribué à la naissance de l’occident, ancêtre d’un malheureux pays, l’Irak, défait par toutes sortes d’appétits, aujourd’hui au bord du désastre..."



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